Saint-Gilles, station balnéaire prisée de tous, était à l'époque un petit village paisible en bord de mer.
laissez-vous conter son évolution !
Saint-Gilles, isolé de Saint-Paul par le rempart du Cap Champagne, est resté longtemps un tout petit village de maraîchers et de pêcheurs, sur la grande concession Desbassyns. On y accédait, soit par mer soit par un chemin de terre descendant de Saint-Gilles-les-Hauts. Les Roches Noires étaient alors les soubassements d’une marine à partir de laquelle on embarquait les sucres des Desbassyns.
Grâce à l’eau de la ravine, puis des canaux qui irriguaient les champs de coton, de canne à sucre et d’aloès, le village, construit le long de la Ravine, s’épanouit. En 1865, un voyageur de passage décrit Saint-Gilles comme « une charmante bourgade, ombragée de palmiers, ses champs couverts de canne et de maïs sont le rendez-vous des oiseaux : sénégalis, bengalis, becs roses, cardinaux, martins ».
La construction d’une route reliant Saint-Paul à Saint-Gilles, en 1863 puis du chemin de fer provoquèrent une véritable révolution pour le quartier de Saint-Gilles.
De riches familles commencèrent à venir en villégiature à Saint-Gilles prendre des bains, souvent d’ailleurs sur prescriptions médicales. Grâce à l’ouverture des voies de communication, en particulier de la route en corniche après 1963, c’est ensuite la majorité des réunionnais qui a eu accès aux plaisirs de la baignade. Saint-Gilles devint ainsi la ville balnéaire de la Réunion par excellence. Aujourd’hui, Hôtels, maison et immeubles côtoient les boutiques et restaurants. Jeunes ou moins jeunes se pressent sur les plages de Boucan Canot, des Roches Noires, de l’Ermitage ou de la Saline. Cette portion de la côte ouest, protégée des vents, offre ainsi un lagon où la température moyenne varie entre 22 et 28 degrés.
Le port de Saint-Gilles était un centre de pêche principalement artisanal. C’est M. Paul Julius Bénard dans les années 80 qui a lancé la construction du port actuel.